Historique et armoiries

Armoiries

Un chêne entier, avec fruits et racines sur fond d’argent représente les armoiries de Chêne-Bougeries.

27 août 1894

Description par le Conseil municipal de l’écusson communal devant prendre place au cœur du sceau de la commune adopté le même jour [1].

6 mars 1925

Arrêté du Conseil d’Etat approuvant la définition des armoiries en termes héraldiques « D’argent au chêne arraché au naturel ».

Le choix du chêne, tant dans les armoiries que dans le nom de la commune, est très étroitement liée à l’histoire du territoire.

Nom de la commune

Chêne

Avant le rattachement du territoire de la commune à la République de Genève en 1754, la région relevait de la paroisse de Thônex. Un chêne servait alors de limite des droits féodaux, ce qui donna son nom à la commune. De plus, à proximité de cet arbre s’élevait la Maladière du Quercus (ce qui signifie chêne).

Cette léproserie apparaît dans les textes dès le 13ème siècle et perdura jusqu’à la disparition de la maladie des terres genevoises, en 1596 [2]. Les terrains compris entre la route de Chêne, le chemin de la Montagne et celui de la Gradelle faisaient partie du domaine de cette maladière. L’origine du peuplement du territoire paraît donc être non pas une villa romaine, ni un monastère, ni la maison forte d’une famille noble mais l’institution charitable de la léproserie.

Quelques paysans vivaient également alentour et gagnaient leur vie en cultivant leurs champs [3].

Bougeries

ou tattes en ancien genevois, étaient des terres en friches, des pâturages plats coupés de bouquets d’arbres et de broussailles [4]. Dès le Moyen-âge, ce nom désignait toute la plaine entre Conches et Florissant, propriété de la maladière [5] (plaine des petites Bougeries, actuelle place colonel Audéoud).

Histoire de la commune

1754

L

Traité de Turin

Le territoire situé à droite de la Seymaz appartient à la République de Genève tandis que celui de gauche appartient à la Savoie. Cette limite marque également les différences de pratiques, protestante d’un côté et catholique de l’autre. Pour Chêne, le temple situé alors à gauche de la Seymaz, doit changer d’emplacement dans un délai de 4 ans [6].

7 mai 1758

L

Inauguration du nouveau temple

Construit d’après un plan de Jean-Louis Calandrini. La cloche de l’ancien temple est dépendue pour être suspendue dans le nouveau sanctuaire.

Avril 1798

L

La cohabitation forcée des communes

Nouvelle période où toute l’administration municipale des communes environnantes se trouve sous emprise française, à la suite de la signature du Traité de réunion. Les territoires, les communes voient leurs entités se recomposer, se morceler, s’agglomérer, au gré des « nécessités » parfois obscures des représentants locaux de la République de France. Les Bougeries et Chesne Thônex se trouvent forcées de cohabiter. Cohabitation qui, dès ses débuts, prend un mauvais tournant et envenime les relations entre les deux territoires.

Juin 1798

L

La fusion des territoires

Le territoire des Bougeries est rattaché à Chêne-Thônex, nommé dès lors Chesne-Mont-Blanc (qui regroupe alors les actuelles communes de Chêne-Bougeries, Chêne-Bourg et Thônex)

Août 1798

L

Nouveau chef-lieu

Chesne-Mont-Blanc devient chef-lieu du canton qui regroupe les communes de Cologny, Vandoeuvres, Eaux-Vives et Plainpalais.

1800

L

Suppression des administrations cantonales et autonomie des communes

Loi du 28 Pluviôse an VIII (17.02.1800) supprime les administrations cantonales mises en place par le Directoire. Les anciennes communes retrouvent leur autonomie, mais Chêne-Bougeries reste attachée à Chêne-Thônex.

23 septembre 1801

L

Division de Chesne-Mont-Blanc

Le préfet du département du Léman de la République française divise officiellement l’une des trois parties de la commune de Chesne-Mont-Blanc (Chesne-Thônex et Chêne Les Bougeries). Jean-François Dupuy est le premier maire de la commune de Chêne-les-Bougeries.

1829

L

Construction de l’école du chemin De-LA-MONTAGNE

1845

L

Inauguration de la première mairie de Chêne-Bougeries

Située dans l’actuelle rue de Chêne-Bougeries. Auparavant, les réunions se tenaient chez le maire en exercice.

1850

L

Construction de l’école de Grange-Canal

1864

L

Arrivée du tram hippomobile

Le tram effectue la liaison Chêne-Bougeries-Rive par la route de Chêne.

1880

L

Élargissement la rue du village

Pour faciliter le passage du tramway, la rue du village (actuelle rue de Chêne-Bougeries) sera élargie. La reconstruction de la mairie, devenue trop petite, est également prévue.

1882

L

Prolongation de la ligne de tram jusqu’à Thônex-Moillesulaz

1883

L

Inauguration de la deuxième Mairie

La deuxième mairie, située au 24 rue de Chêne-Bougeries, a été inaugurée.

1887

L

Le chemin de fer Genève-Veyrier

Création du chemin de fer Genève-Veyrier qui emprunte la route de Florissant. Le succès de cette ligne qui relie la ville au Salève, lieu d’excursion, est immédiat. L’exploitation de la ligne, rachetée en 1936 par la CGTE, cesse en 1956, les voies ferrées sont supprimées et le tracé de la route de Florissant amélioré [7].

1895

L

Construction de l’école de Chêne-Bougeries

Constuite par l’architecte Gédéon Dériaz.

1913

L

Inauguration de l’école de Conches

Construite par l’architecte Joseph Marschall.

1915

L

Parution du journal Le Chênois

Création du Chênois par la Commune de Chêne-Bougeries afin de faire le lien entre administrés et municipalité car on se rend compte que les habitants connaissent mal les règlements et que les affiches ne sont pas lues [8].

1926

L

Le Chênois devient l’organe officiel des Trois-Chêne

1930

L

Inauguration de la salle communale Jean-Jacques Gautier

Construite d’après un projet d’Adolphe Guyonnet et de John Torcapel.

1964

L

Construction de l’école primaire de la Gradelle

Construite par Jean Hentsch.

1969

L

Construction de l’école enfantine de la Gradelle

Construite par Nissim Alfandry.

1974

L

Inauguration de l’ensemble scolaire du Belvédère

Construit par Paul Walthenspühl.

1976

L

Inauguration de l’actuelle mairie

La mairie se situe actuellement à la route de Chêne 136.

1981

L

Construction du centre omnisport intercommunal

Aujourd’hui appelé centre sportif de Sous-Moulin.

1983 - 2010

L

Métamorphose des propriétés Stagni et Sismondi

Transformations progressives des bâtiments des anciennes propriétés Stagni et Sismondi en locaux pour les différents services de la Mairie.

[1] MONTFALCON Auguste de, Armorial des communes genevoises, Genève : Banque hypothécaire du canton de Genève, 1977, p.12.

[2] Les communes genevoises et leurs armoiries. Chapelle-sur-Moudon : Ketty et Alexandre, 1986, pp.78-79.

[3] BRUNIER Isabelle, ZUMKELLER Dominique, FREI Anita, Chêne-Bougeries : des origines à nos jours, Chêne-Bougeries : Commune de Chêne-Bougeries, 2003, p.25.

[4] LOMBARD François, Chêne-Bougeries : hier et aujourd’hui, Chêne-Bougeries : commune de Chêne-Bougeries, 1986, p. 17.

[5] WALKER Corinne, LOUIS-COURVOISIER Micheline, Dictionnaire des communes genevoises : rues, chemins, lieux-dits, Genève : Promoédition, 1985, p.53.

[6] BRUNIER Isabelle, ZUMKELLER Dominique, FREI Anita, Chêne-Bougeries : des origines à nos jours, Chêne-Bougeries : Commune de Chêne-Bougeries, 2003, p.51.

[7] LOMBARD François, Chêne-Bougeries : hier et aujourd’hui, Chêne-Bougeries : commune de Chêne-Bougeries, 1986, p. 49.

[8] BRUNIER Isabelle, ZUMKELLER Dominique, FREI Anita, Chêne-Bougeries : des origines à nos jours, Chêne-Bougeries : Commune de Chêne-Bougeries, 2003, p.231.